Au frais dans la chambre de culture
Ce dimanche, une petite poignée d’amapiens a bravé la chaleur pour rejoindre la fraicheur et l’humidité du MIN, chez nos Champignons urbains bien aimés.
Pas très facile de se repérer dans ces bâtiments qui semblent à priori un peu désaffectés mais qui se révèlent finalement pleins de vie ! On finit par trouver l’antre des Champignons urbains dans l’ancienne halle aux fleurs. Romain nous y attend pour nous faire découvrir leur plus gros lieu de production.
Certes, c’est sûrement moins classe que la Chapelle du Martray (qui fera l’objet d’une autre visite), mais le lieu est très fonctionnel pour nos Champignons urbains.
Du fait de son ancienne destination, il y fait naturellement plus frais qu’à l’extérieur. Pas de clim ici (c’est un choix économique) mais une humidité constante. Une pulvérisation minimale (l’équivalent de la consommation d’un foyer de 4 personnes par an) mais continue est fixée sur le mur. L’eau ruisselle ainsi sur les parois de la chambre de culture. Elle favorise la pousse des champignons et permet de lutter contre leurs ennemis (mouches -qui s’avèrent être mauvaises en natation-, acariens et petites bestioles en tous genre dont Romain maîtrise le fonctionnement et les noms savants).
De l’équilibre
Tout est histoire d’équilibre dans ce petit monde miniature… Mais aussi d’ingéniosité pour répondre au cahier des charges strict de la production bio ! On apprend ainsi que les mouches sont davantage attirées par le jaune que par le bleu ou le vert. Et qu’une feuille jaune tapissée de colle (et le ruissellement sur les murs) font très bien l’affaire pour éviter l’invasion dans la chambre de culture.
3 types de champignons, et peut être plus si affinités
Dans la chambre, 3 types de champignons cohabitent :
- la star du champi : le shiitaké
- la pleurotte
- le champignon de Paris
Chacun a ses exigences et son fonctionnement, que Romain et Camille respectent et entretiennent avec assiduité.
Avec les champignons, Romain et Camille sont directement confrontés aux changements du climat. Ils réfléchissent déjà à d’autres variétés, supportant davantage la chaleur, travaillent sur des essais de pains de culture (aujourd’hui ils les achètent)… Cette visite est aussi l’occasion de se confronter au quotidien du producteur qui s’avère aussi maçon à ses heures (pour ragréer le sol, maltraité par les chariots très lourds), mais aussi comptable, stratège, commercial… et spécialiste du vivant !
Une matinée passionnante qui sera renouvelée à la chapelle du Martray prochainement. Ne loupez pas la date, on vous fera suivre !
Plus d’info
- https://www.lechampignonurbain.fr/accueil
- Cette description vous a mis l’eau à la bouche ? Il est encore possible de souscrire à un contrat ! Contactez Manuelle (coordinatrice) via l’adresse des fanes de Ragon, qui fera suivre